Les blancs jouent 39. 28-23
Les noirs conduits par Tortereau répliquent par :
39. ….. 11-17 ??
Boum ! Et Tortereau abandonne.
Cette combinaison commençant ici par 37-31, thématique pour ce type de position, surprend encore régulièrement des joueurs de niveau mondial dans des situations plus complexes. Il est difficile de dire si Oscar l’a préparée ou s’il a joué à la suite de la montée fautive du pion 3 pour préparer un passage en force gagnant.
Les deux hypothèses étant gagnantes, accordons lui le bénéfice du doute en faveur du choix le plus spectaculaire.
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2°) Oublions ce 3-9 fautif et remontons .
Allons précisément au 28e temps, trait aux noirs.
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Cette position très souple offre de nombreux choix. L’idéal pour les options stratégiques.
28. …. 21-27
Tortereau a dû hésiter entre ce coup et le pionnage 18-22 (prise arrière). Les deux répondent à des options différentes puisque la logique de 18-22 aurait été d’attaquer le pion taquin et de l’éliminer ensuite après avoir affaibli l’aile droite des blancs
30. 38-32 8-12
31. 44-40 18-22 !!
Le 31e temps des noirs est simplement l’excellente suite stratégique du pionnage du 28 temps. Cette première attaque est un forcing qui va permettre à Tortereau de remonter de façon inattendu l’ensemble du dispositif constitué de ses pièces centrales flottantes tout en maintenant la lourdeur que créé le dispositif blanc 24, 29, 34, 40 et 45.
32. 39-33 13-18
33. 43-38 9-13
Avec 9-13, les noirs parachèvent leur supériorité de manoeuvre et de contrôle centrale. Ce sont eux qui vont battre la mesure désormais.
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Voici comment apparaît alors le damier
34. 36-31 26-22 !
La suite de Tortereau est terriblement logique et sur l’échange qui s’ensuit, il possède désormais carrément un net avantage positionnel.
A force égale, O. Lognon aurait à cravacher très dur pour espérer une remise !
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Regardez la position après cet échange, nous sommes alors au 37e temps et le trait est au blancs. On ne voit pas comment il pourront compenser la lourdeur de la formation 24, 29, 34, 40 et 45.
37. 48-42 2-7 ?
La partie de Tortereau reste très souple. Je pense néanmoins qu’il est dommage qu’il ait joué précipitamment 32. …. 2-7. A ce stade, jouez le pion 11 afin d’intégrer dans le jeu la pion 6 aurait été plus indiqué…
38. 42-37 3-9 ??
Bon, la faute fatale…
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3°) Qu’aurait dû jouer, qu’aurait pu jouer les noirs ?
Au ce stade, mais surtout au 37e temps avant de jouer 2-7, l’enjeu était de maintenir le plus longtemeps possible la formation blanche 24, 29, 34, 40 et 45 avec, en face, les 4 pièces noirs 13,15,20 et 25.
Deux possibilités stratégiques : dégager toutes les pièces noirs et blanches que l’on peut en manoeuvrant dans l’espace ouvert et en pionnant ce que l’on peut. Il faut alors simplement surveiller le déplacement du pion 28 qui peut aller en 23 puis en 14 pour tenter un échange ou, suivant le cas, employer le terrible temps de repos procuré par le coup 30-25. Bien sûr il y aurait aussi pendant quelque temps le coup 30-25 à gérer, que ce soit pour interdire un échange ou que ce soit pour éviter le gambit de passage ! C Complexe donc, mine de rien. Il faut toujours, face à une grosse lourdeur qui possède un potentiel d’explosion après libération intégrer les gambits de dégagement et/ou de passage.
La seconde possibilité est d’avoir en tête d’ouvrir un chemin pour jouer à la longue 3-9 (si,si). Mais pour cela il faut neutraliser le pion 29 en jouant par exemple 37. …. 12-18 au lieu de 2-7. La série d’échanges (plusieurs hypothèses) qui s’ensuivrait laisserait alors libre le chemin au pion 3 qui viendrait obliger les blancs à jouer 40-35 puis 35-30, la tenaille se refermant.
Ce ne serait pas forcément gagné, mais réellement, au minimum, il y aurait une remise avantageuse dans la très grosse majorité des cas. Et à niveau égale, de nombreux cas de gain pour les noirs.
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Je pense que le jeune Tortereau devrait refaire cette partie à compter du 37 temps sous plusieurs facettes. Elle est très riche d’enseignements.
C’était quand même très bien joué. Remarque :